En paramoteur.

              Vol sur la lune ou,l'oeil de l'Afrique en solitaire.

           Au diable la neige et le froid, c'est décidé j'irai passer l'hiver en Mauritanie avec Cacahuète (ma Goélette Renault de 1960 dont c'est la 3eme expédition) et bien sur, le paramoteur dans les bagages. Parmi les nombreux objectifs du voyage figure le Gelb er Rîchât, un accident géologique de plusieurs dizaines de millions d'années, unique sur la planète, visible de l'espace et se présentant avec plusieurs anneaux dont le plus grand a un diamètre de 45 kilomètres d'où, le surnom d'oeil de l'Afrique.

           L'Armatan, un vent de nord est qui souffle en permanence et donne la naissance aux alizés ne facilite pas les choses. Après une attente de 5 jours dans les environs du site à la rencontre des nomades, enfin dans la nuit je n'entend plus ce vent. Debout bien avant l'aube (écoute et observation météo), assemblage du paramoteur, attente de la lumière favorable pour les photos, décollage, montée jusqu'à 2500 mètres sol où je serais rapidement contré par l'armatan très laminaire à cette altitude et qui me fera reculer à plus de 20 Km/h (la voile volant à 50 Km/h, le vent est supérieur à 70 Km/h). Le temps de la séance photos pour ne pas trop dériver et descente dans les basses couches ou la masse d'air est encore calme. Je finis mon vol en traînant sur ce paysage lunaire à basse altitude, me pose au pied du véhicule, range le matériel et, une heure après l'armatan reprend ses droits.

          Exactement un mois plus tard, de retour sur les lieux, je ferai un nouveau vol en décollant au centre du Guelb er Rîchât. En altitude le vent est toujours présent et la nébulosité ne permet pas de faire de bonnes images aussi, je reste à une centaine de mètres sol, survole l'unique campement nomade à des dizaines de kilomètres à la ronde, une auberge à l'Africaine située au centre du site, fermée, personne ne passant dans ce secteur et, après une heure trente de vol, direction la case départ ou 2 femmes et 2 enfants nomades attendent mon arrivée (leur campement est derrière un relief à environ 4 Km). Aprés les salam alekoum d'usage, j'aurai droit à des chants et danses locales ou le jerrican d'essence servira de tamtam avec beaucoup d'efficacité.

          Deux vols magiques dans un cadre unique avec un concert privé à l'arrivée, un vrai privilège.

           Assez causé, passons aux images.

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